Parcours
Avec une énergie et une détermination qui forcent l’admiration, Laura Gonzales crée son agence Pravda Arkitect alors qu’elle est encore étudiante à l’École Nationale d’architecture de Paris-Malaquais. Aussitôt, elle enchaine les chantiers et se fait remarquer en rénovant la mythique discothèque parisienne, le Bus Palladium qui lui vaudra le titre de reine du Mix & Match. S’en suit la restauration du club chez Régine, l’Alcazar puis le Schmuck ou la Brasserie d’Auteuil où elle exprime son audace, sa fantaisie et son talent pour les associations libres sans se soucier de l’air du temps. Et c’est bien là sa force, depuis ses débuts cette jeune femme – chef de file d’une exubérance bien calibrée – ose tout et surtout le pas de côté pour réaliser des équilibres subtils, parfois précieux mais toujours cultivés et abondamment documentés.
Signature
A la fois architecte, architecte d’intérieur, designer, ensemblière et depuis peu éditrice, cette jeune femme à la tête d’une agence de plus de 30 personnes trace une voie très personnelle, à contre-courant de l’épure et du minimalisme ambiants. Car elle sait comme personne prendre des risques et faire vibrer les couleurs, dialoguer les motifs et mélanger les matières pour réveiller un lieu et lui donner ce twist éclectique chic mâtiné de classicisme.
What’s Up
Pour l’année à venir, elle a plus de 30 projets sur le feu dont l’identité de 7 boutiques Cartier de New York à Hong-Kong et de Paris à Tokyo, un hôtel à Rome, l’extension de l’hôtel Saint-James dans la capitale, un club privé à Londres, une cohorte de restaurants en France et une foule de projets résidentiels. Sa collection de mobilier rend hommage aux Arts décoratifs français et à l’excellence d’une communauté d’artisans qu’elle fédère autour d’elle. A venir, un solo show à New York avec The Invisible Collection…
Coup de cœur
Pour sa collection de mobilier–chevets, poufs, fauteuils, appliques en céramique, chaises en bois laqué…- fabriqué en France et au Portugal, dont certaines pièces sont réalisées en collaboration étroite avec des artisans. Des objets intemporels, poétiques et graphiques. Ces pièces ont trouvé une nouvelle place dans une vaste maison bourgeoise du XIXème dans le Vexin, à une heure de Paris, où le décor chaleureux et les objets glanés dans le monde entier depuis une décennie, s’accordent avec le mobilier signée par la talentueuse architecte. Lieu de vie autant que de travail, la maison de Mainneville invente une nouvelle manière de recevoir.
Crédit photos : Stephan Julliard
